Fidèle
Foi et individualité
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- Version n° 6 du 23-03-2024
La grande énergie, source du changement de notre civilisation occidentale, est la montée du niveau d'éducation de ses membres qui entraine une croissance de la volonté d'épanouir son individualité qui si elle s'exprime mal tourne à l'individualisme (errare humanum est).
La manière de le faire de certains d'entre eux m'évoque celle des adolescents à la recherche de leur personnalité : les excès sont courants. Dieu prend son temps pour les pondérer.
La liberté de pensée s'exprime dans nos pays occidentaux, mais seulement depuis peu : deux siècles, c'est négligeable face aux millions d'années d'âge du genre humain.
La religion et la foi ne sont plus naturellement la conséquence (sans violence d'ailleurs) de la tradition : la foi n'est plus une évidence (souvent non réfléchie).
En regardant les cérémonies du centenaire de la Grande Guerre, je me suis dit que pour susciter une adhésion collective à une "foi républicaine", l'armée et l'état ont le savoir-faire en intégrant tradition et modernisme. L'église fait de même avec sa liturgie pour exprimer sa foi et susciter la connexion avec Dieu. La tradition y est bien incluse, mais un peu de modernisme lui ferait du bien pour être compréhensible par le monde d'aujourd'hui : la pédagogie de la messe est bonne, mais sa phraséologie "royale" a besoin d'un coup de plumeau. Il faut y penser, car c'est une porte de la foi : dire l'indicible est une tâche … impossible !
Les rites partagés sont indispensables pour qu'une foule (ou plus simplement une équipe, une communauté) exprime son désir, son projet commun : sa signification doit être connue de tous. Cela impose qu'il soit exprimé dans un langage compréhensible (pas suranné) par les plus simples sans que sa rédaction sombre dans le simplisme qui désespérerait les plus cultivés : beau travail d'épuration à faire pour y arriver … Ceci dit, l'important n'est pas le rite, mais le projet !
Foi et transmission
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- Version n° 7 du 20-03-2024
Pour transmettre la foi, il faut, pour rejoindre son interlocuteur, lui lancer "une invitation : viens et vois." : n'est-ce pas ce que Dieu fait avec nous ? Pour présenter Dieu à un tiers, plutôt que de lui présenter les indices de son existence, ne faudrait-il pas de préférence partir du vécu de son interlocuteur en lui faisant expliciter ce qu'il aime (ou mieux qui il aime) et lui expliquer que c'est, à une autre échelle, ce que Dieu "ressent" pour l'homme.
Plutôt que de lui asséner un cours de théologie, il me parait préférable de chercher ainsi des traces de la présence de Dieu essentiellement à partir de ses expériences de sympathie, d'amitié, d'amour avec les joies qui y ont été associées comme autant de signe permettant de s'interroger sur leur Source.
Il faut aussi éclairer sa conscience : bien d'accord pour lui présenter progressivement la cohérence de la doctrine, mais dans toute la mesure du possible et surtout au début à l'occasion de ses interrogations et en ne lui cachant pas que souvent, il ne s'agit pas de certitudes, mais de convictions basées sur des indices de plausibilité.
Foi
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- Version n° 6 du 20-03-2024
La Foi en Jésus n'est pas "donnée" par un témoin, mais si Dieu est toujours prêt à l'offrir, Il ne veut (sauf exception ?) en faire connaître le contenu que par un tiers (texte et/ou homme). De ce point de vue, un enseignement peut être une base qui donne ensuite à la volonté la possibilité d'adhérer : il conduit à la Porte de la Foi, Dieu attend sur son seuil.
Dieu est toujours prêt à donner, car il en émane essentiellement de l'Amour qu'Il exprime par le don de lui-même, mais il ne force pas la main. La Porte est toujours ouverte, mais ce qui nous attend derrière reste plus ou moins mystérieux et sauter le pas demande souvent de surmonter une hésitation.
Le Paraclet n'a pas attendu la Pentecôte pour s'exprimer non seulement auprès d'Abraham, Moïse ou les prophètes, mais aussi à tout être doté de conscience … et cela depuis quelques millions d'années au risque d'être mal compris, car il ne peut que suggérer puisqu'il ne veut pas s'imposer à notre liberté. Un homme qui n'a jamais entendu parler de Jésus peut très bien arriver à une idée assez juste de Dieu : toutes les religions ont une part de vérité.
Conviction et certitude
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- Version n° 6 du 19-03-2024
Si ma foi est une conviction profonde, ce n'est pas une certitude, ce qui fait qu'on peut se définir comme un croyant agnostique ... On essaye de comprendre les enseignements officiels en gardant à l'esprit le doute scientifique ou philosophique.
Les évangélistes ont eu une attitude "marketing" (avant l'heure et en prenant ce mot dans son sens le plus noble) en adaptant leur argumentation à leur "cible" quitte à forcer un peu le trait. En outre, relatant des faits au mieux 50 ans après leur survenue, leur mémoire peut être un peu défaillante (je m'imagine dans le rôle).
Un miracle de l'époque peut devenir explicable, mais il était alors signifiant pour faire comprendre le message : c'est ce dernier qui est important et non son illustration.
Je pense qu'il y a des degrés (pas de valeur) dans la foi : croire en un créateur ⇒ croire qu'il est émetteur d'Amour ⇒ croire que Jésus est Fils et Dieu ⇒ croire que le catholicisme est la religion qui est la moins éloignée de la vérité … tout en n'ayant pas fini de secouer la poussière de ses enseignements trop souvent présentés comme des certitudes et non le point de la compréhension du moment.
Corps, âme, esprit
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- Version n° 10 du 05-08-2024
Je pense que l'homme est corps, âme et esprit qui se sont assemblés sous l'action des vitaforces pour former un être vivant.
- Le corps est un amas de molécules qui se sont agglomérées selon les lois de la physico-chimie de manière à former un ensemble distinct de son environnement par la présence d'une membrane isolante.
- Le corps manifestera qu'il est vivant en perdurant quelque temps en échangeant avec son environnement de la matière et de l'énergie tout en activant un processus lui permettant de se dupliquer en un semblable, ce qui entraine une perpétuation de l'espèce au-delà de l'individu.
Cela s'accomplit sous l'action de la vitabio. - L'âme est ce qui fait qu'il se forme un corps animé. Le corps est le support de la vie qui ne se laisse pas prévoir par les lois de la physico-chimie.
- Le niveau le plus élémentaire de la vie est la cellule dont le déclenchement du complexe processus de duplication (la mitose) ne me parait pas être prédictible par les lois de la physico-chimie, d'où l'introduction du concept de l'intervention d'une âme dite végétale à ce stade.
A un stade plus avancé de l'évolution, des cellules se regroupent pour former un organisme autonome : un végétal qui a sa vie propre, munie d'une âme du même nom.
Il est plausible de penser que l'âme est attribuée à un tel corps dès qu'il contient les informations nécessaires à l'apparition de la vie. - L'âme animale est alors liée à l'apparition de phénomènes que nos sens perçoivent, mais que la physico-chimie ne sait pas expliquer ou anticiper, même si elle les accompagne : la sensibilité puis l'émotion suivie des sentiments et enfin une conscience qui sont des phénomènes immatériels.
C'est la vitaperso qui est le moteur de cette évolution.
Un œuf d'oiseau fécondé a-t-il déjà une âme, de même que les embryons humains qui, durant le premier stade de leur développement, n'ont pas encore de cellules nerveuses et sont donc insensibles ?
La possession de l'information nécessaire au développement de l'être est la réponse suffisante.
On est dans le champ des phénomènes immatériels.
- L'âme humaine se complète d'une propriété nouvelle, grâce à la vitaspir : la spiritualité, le libre arbitre et (dans une moindre mesure) la conscience réflexive, ce qui dote l'homme d'un esprit qui le distingue des animaux.
Cette spiritualité va se traduire d'une part par une capacité d'autoanalyse et d'autre part par des interrogations de nature existentielle …
Cet esprit apparait dès que la cellule initiale d'un humain (union des gamètes complémentaires du père et de la mère) se forme : elle contient alors les informations nécessaires pour cela. On est dans le monde indécidable, surnaturel.
L'esprit est indissociable de l'âme animale dont il est une sorte d'excroissance, de complémentaire lui apportant des fonctions supplémentaires dont le libre arbitre et la conscience réfléchie.
On remarque que l'esprit ne s'éveille que petit-à-petit (le bébé reste beaucoup sous influence de son âme animale) et ne cesse de s'élargir au fil des décennies … si on fait fonctionner sa réflexion.
- Le niveau le plus élémentaire de la vie est la cellule dont le déclenchement du complexe processus de duplication (la mitose) ne me parait pas être prédictible par les lois de la physico-chimie, d'où l'introduction du concept de l'intervention d'une âme dite végétale à ce stade.
Se pose alors le problème de la survie de chacun de ces éléments. Il n'y a pas de réponse certaine et on ne peut qu'échafauder des hypothèses.
- A la mort lorsque la vie a disparu aussi mystérieusement qu'elle était apparue, le corps est redevenu un amas de molécules inertes qui va évoluer selon les lois de la nature : servir de nourriture à d'autres êtres vivants, décomposer ses architectures complexes, se recombiner pour former de nouvelles structures, … sans que cela ait la moindre composante morale. La terreur de la décomposition du corps est le fruit de la peur de la mort.
- Après la mort, la réincarnation chrétienne du corps se réalise dans une substance qui n'est pas, me semble-t-il, la matière de notre univers, l'âme reprend son rôle d'animatrice de cet autre corps hors du temps et de l'espace, et notre esprit entre alors en symbiose avec la substance divine pour vivre éternellement (dans la mesure où ce mot évocateur de durée aura un sens) de la vie de Dieu.
Ce corps réanimé est, j'imagine, similaire à ceux de Jésus ou Marie lors de leurs apparitions après leur mort.
Corps, âme et esprit apparaissent comme les constituants de l'être humain. Ils sont apparus successivement au fil de l'histoire sous l'impulsion des vitaforces que sont successivement la vitabio pour le corps, la vitaperso pour l'âme et la vitaspir pour l'esprit.
Pendant longtemps, je n'avais pas fait le rapprochement entre les deux trios de mots …
Les constituants du corps sont, potentiellement puis effectivement, présents dans l'univers depuis le Big Bang, l'âme et l'esprit eux sont apparus dans le temps au moment où une cellule se constitue avec le code, l'information qui lui permettra de développer un animal, y compris un humain. Dieu en quelque sorte obéi au comportement des êtres animés de sa création. Dans cette vision (hypothétique) l'âme et l'esprit ne sont pas présents lors du Big Bang, mais ils surgiront dans l'histoire lorsque l'assemblage des particules atteint la (mystérieuse) complexité idoine en accord avec la loi de complexité conscience.
Le corps, l'âme et l'esprit forment un trio indissociable tant que l'être humain reste vivant. Ils fonctionnent de compagnie. La vie est le ciment qui les unit.
Remarques personnelles :
J'ai peine à imaginer que l'amour montré par les animaux les plus évolués puisse disparaître à tout jamais, mais je ne sais comment … Via l'amorisation qui est un amour spirituel ?
J'espère que l'esprit des êtres humains perdure intact à la mort avec ses souvenirs, sa conscience, … , mais pour les autres êtres vivants ???
Pour Jésus, j'imagine qu'il a reçu dès sa conception son âme d'homme et son propre esprit humain qui se révèle progressivement à lui-même (comme pour tous les hommes). Sa conscience de Dieu-Fils se manifeste d'abord par moment (au Temple à 12 ans et au baptême dans le Jourdain) puis s'affirme de plus en plus clairement. L'Esprit divin ne supplante l'esprit humain que petit à petit. Cette cohabitation de l'homme et de Dieu reste un mystère.
Je présente ce qui précède comme si c'étaient des vérités certaines. En fait, ce sont des indécidable Une déclaration qui est indémontrable et irréfutable est dite indécidable..