Anecdotiquement, lorsque je rencontre un manager persuadé qu'il doit trimer pour augmenter le profit fait par son entreprise, je lui propose de demander une réduction de sa rémunération, ce qui augmentera d'autant ce résultat … cela le conduit généralement à se poser des questions.
Fidèle
Raison et théologie
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- Version n° 4 du 22-03-2024
Puisque la théologie ne doit pas être en contradiction avec la raison et que la science est le fruit de l'exercice de cette raison, la théologie commence, alors, lorsque la science s'arrête … souvent provisoirement
Si raisonner "en terme scientifique" signifie conduire les réflexions avec la rigueur de l'épistémologie, alors il faut le faire. S'il s'agit de penser que la science va pouvoir répondre aux questions fondamentales de la théologie, il faut crier halte-là !
Il n'y a pas superposition des deux disciplines, mais juxtaposition.
Le propre d'une création est de se réaliser à partir de rien. Dans l'état actuel des connaissances, les constituants du Big Bang ne sont apparus à partir d'aucun préexistant … sinon Dieu-Père par Dieu-Fils (encore que cette intermédiation reste bien mystérieuse pour moi : je n'ai pas le souvenir que Jésus l'ait revendiquée).
Capitalisme
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- Version n° 6 du 22-03-2024
Un dogme du capitalisme est de proclamer que la finalité de l'entreprise est de "faire du profit" avec, pour certains, la perversion supplémentaire qu'elle doit maximiser les versements à l'actionnaire. C'est de ce paradigme qu'il faut sortir.
En fait, la vraie finalité de l'entreprise n'est pas de faire du profit, mais de créer de la richesse, de la valeur à partir des moyens dont elle dispose : personnel et capitaux.
A l'issue de la création de la richesse, se pose le problème de son partage entre les acteurs : fournisseurs, salariés, actionnaires, état, clients, autres environnants, … Dans le système capitaliste, le principe est que chacun en tire le plus qu'il peut et que l'actionnaire décide de l'attribution de ce qui reste … ce qui lui permet alors de tirer la couverture à lui au besoin par l'intermédiaire d'une direction générale qu'il domine via le conseil d'administration qu'il nomme.
L'avantage du capitalisme est qu'il pousse à la performance (efficacité et efficience) par l'aiguillon de la concurrence (ce qui manquait, manque encore parfois, dans le monde fonctionnarisé) et l'autorité qui doit veiller au respect de l'intérêt général ou commun, doit y mettre des garde-fous, mais comment faire lorsque l'entreprise est multinationale ?
Le capitalisme financier n'amasse qu'en jouant sur la variation des cours. Il devrait être encadré (mais comment ?) tout en maintenant son rôle de régulateur de ces mêmes cours.
Il n'est pas créateur de richesse lorsqu'il ne joue que sur les différences de cours de bourse, mais il a aussi un aspect plus néfaste lorsqu'il prend le pouvoir dans une entreprise avec le seul objectif de lui pomper le sang (ses réserves) voire de l'endetter pour verser des dividendes quitte à la pousser à la faillite en laissant l'ardoise à d'autres.
J'ai beaucoup prêché à mes ouailles que pour réussir, il fallait non pas plumer ses clients, mais les aider à s'enrichir, que le défi n'était pas de leur vendre sa camelote, mais de le convaincre de l'acheter : un renversement de perspective.
Homininés et sens de Dieu
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- Version n° 5 du 20-03-2024
Je pense que, pendant les quelques millions d'années qui ont précédé l'Incarnation de Jésus, les hommes, depuis les premiers homos, ont cherché à percevoir la cause de leur existence, aidé par le Paraclet. Leur réponse s'est souvent concrétisée dans des éléments matériels (totems, veau d'or, … ) puis des dieux, images de l'homme (grecs ou romain) puis avec le peuple juif, un Dieu unique et transcendant, mais à la fois plein de tendresse et de fureur : une recherche à tâtons.
Jésus est venu préciser que Dieu Père n'est qu'Amour pour les hommes. Lui-même ne s'est pas clairement déclaré Dieu Fils. Ils s'expriment maintenant par l'Esprit Saint, le Paraclet.
Notre foi est de croire cela tout en continuant de chercher à mieux "percevoir" Dieu. Il nous faut comprendre de moins en moins mal le message du Christ et que tombent des erreurs que l'église au cours des siècles précédents a validé comme le recours à la violence pour imposer ses dogmes : Dieu continue de se révéler par inspiration du Paraclet.
Notre Père
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- Version n° 7 du 20-03-2024
Une rédaction qui ne se veut surtout pas iconoclaste :
Notre Père qui est omniprésent, puisse Ton nom être reconnu pour ce que Tu es.
Que ton Amour submerge tout.
Que tes désirs soient satisfaits dans l'univers et au-delà.
Donne-nous la force de mériter de quoi vivre dignement.
Pardonne-nous nos faiblesses et aide-nous à faire de même pour ceux qui nous ont blessés.
Aide-nous à ne pas céder aux tentations mauvaises.
Fait que notre amour domine le mal que nous pourrions éviter.
Amen.
Quelques explications :
- Cieux : est un terme avec plusieurs sens et, en outre, évoque une localisation de Dieu d'où omniprésent.
- Règne : c'est effectivement le terme du temps de Jésus, mais moins pertinent aujourd'hui ; l'appel au royaume est celui de l'Amour.
- Volonté : si Dieu exprimait une volonté qui pourrait s'y opposer ? Dans l'amour, Il désire nous convaincre d'adhérer librement à sa proposition.
- Terre : s'y limiter correspond à sa position centrale de l'époque : l'univers est plus large, mais il y a peut-être d'autres espaces d'où au-delà … sans oublier les anges.
- Donner : cela correspond, au premier degré, à une attitude passive d'assisté ; au second degré, l'église veut y voir une évocation, par Jésus, de l'eucharistie quotidienne qui est une invitation récente …
- Offenses : cela me semble, dans son acception actuelle, un mot trop fort : comment pourrait-on offenser Dieu qui ne peut être atteint ? N'avons-nous pas plus de défaillances que de volonté de défier Dieu ?
- Tentation : si Dieu nous supprime la tentation, que reste-t-il, non seulement de nos vertus (il n'y a pas de vertu à renoncer à ce qui ne tente pas !) même si elles n'ont qu'une importance toute relative, mais aussi de notre liberté.
- Mal : Dieu n'est pas à l'origine du mal, mais pour respecter la liberté de l'homme il le tolère. Il s'interdit de nous en délivrer, mais Il propose sa grâce pour faire progresser notre amorisation qui fera disparaitre le mal dont nous sommes responsables.
Obéissance
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- Version n° 5 du 22-03-2024
Plusieurs moines et moniales ont eu l'occasion de me confier que, pour eux, le vœu le plus difficile à supporter est celui d'obéissance.
Certes, au moins pour les bénédictins et analogues, est-il précisé que c'est "selon la règle de St-Benoit", mais j'entends aussi souvent qu'il faut en conséquence renoncer à sa "volonté propre".
Le bon fonctionnement d'une communauté demande un minimum de discipline, mais s'en remettre totalement à un supérieur qui n'est qu'un humain me parait excessif. Le souci de trouver une solution acceptable est heureusement pour beaucoup de supérieur(e)s le chemin emprunté, mais le danger d'abuser de la loi existe trop.
On sait à quel point cet engagement peut conduire à des dérives et je préfère la manière dont, dans le mariage, cette nécessité est exprimée par la notion "d'assistance en toutes circonstances". Les concessions que l'on est conduit à accepter en couple sont aussi des "renoncements à la volonté propre", mais formulées d'une manière égalitaire, positive et non hiérarchique, négative.
Dans le mariage, il n'y a pas d'engagement d'obéir à l'autre même si, dans la pratique, cela se produit.
Il y a potentiellement, dans cette perception de l'obéissance, l'acceptation de renoncer à l'épanouissement de ses talents. Il faudrait que ce soit le hiérarchique qui se voit imposer le devoir de rechercher l'épanouissement du subordonné (j'introduisais dans les définitions de fonctions en entreprise, le devoir de "transformer en compétences les aptitudes des collaborateurs").
Ici aussi, une évolution des comportements dans l'église est nécessaire : il faut se libérer d'une attitude un peu servile du rapport hiérarchique.