Si Marie a été préservée du péché originel, elle n'a pas pu en subir la conséquence : la concupiscence, c'est-à-dire la tendance en soi à être attiré par le mal. Mais n'est-ce pas la priver de sa liberté de le choisir ?
Si elle ne peut pas avoir envie de choisir le mal, où est son mérite ? Je renonce sans peine à ce qui ne me tente pas !
Si on admet que la concupiscence est générée par soi et la tentation par ce qui nous est extérieur, alors Marie a a pu connaître la tentation, mais sans la trouver tentante ! Cependant, ne pas être soumis à la concupiscence est un allègement considérable sur le chemin du bien et ne pas céder à une absence d'envie ne demande aucun effort tout en étant en rien signe de sainteté.
Il n'est question de remettre en cause le fait que chacun peut expérimenter que l'on peut être attiré par le mal, c'est-à-dire connaître la concupiscence. Celle-ci est, me semble-t-il, tout simplement la conséquence de notre liberté qui nous permet de choisir le mal.
Le problème est la notion de péché originel qui est basé sur une erreur scientifique de St-Paul exploitée par St-Augustin.
S'il n'existe pas, Marie, comme tous les autres humains, est bien conçue sans péché : le dogme exprime une vérité au terme d'un raisonnement juste basé sur un postulat faux.
Une bien curieuse décision que d'en avoir eue besoin d'en faire un dogme … relativement tardivement ! Si le péché originel existe, Marie aurait-elle été privée d'une composante fondamentale de l'être humain ? Ne serait-elle pas pleinement humaine ?