Face au mystère de la création, chacune de ces disciplines à son mot à dire.
Lorsqu'on pense que l'univers est une création, la philosophie trouve logique d'en conclure qu'il y a un créateur, mais il faut alors admettre qu'il est incréé, ce qui paraît illogique et dépasse notre entendement.
Si on admet l'existence d'un créateur, on peut chercher à en cerner des caractéristiques.
La science apporte un premier élément de réponse : l'étude de l'évolution de l'Univers montre que le comportement de la matière est largement (pas complètement) intelligible : à partir de cinq particules élémentaires stables soumises à l'action de quatre forces (sans doute cinq avec l'énergie sombre), on peut expliquer comment s'est réalisé petit-à-petit leur assemblage pour passer du premier atome au sapiens.
C'est un système d'une simplicité théorique sidérante conduisant à une complexité incroyable : une sorte de Lego qui assemble cinq briques de base selon quatre modes d'assemblage différents. Ce couple simplicité / complexité est le signe d'une intelligence prodigieuse.
La théologie va réfléchir à bien d'autres facettes de ce créateur, mais chacune des croyances qu'elle énoncera sera à la fois indémontrable et irréfutable (sinon on retombe dans la philosophie ou la science) et ne pas être en contradiction avec ce que ces disciplines constatent.
Lorsqu'une religion élabore toute une série de croyances, cet ensemble, lui aussi, ne doit pas faire apparaitre de contradictions internes entre elles.
La théologie doit reconnaître que les croyances qu'elle émet relèvent donc du domaine des convictions et non des certitudes.
A noter que la science (mécanique quantique, relativité générale, biologie, … ) ne nous dit rien du phénomène du surgissement de la séquence sensations, émotions, sentiments, compréhension puis conscience, même si ces phénomènes sont accompagnés d'évolutions de la matière.