Jésus
Jésus Messie
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- Version n° 3 du 20-03-2024
Christ veut dire Messie. Les juifs attendaient un émule de Salomon qui les délivrerait des romains. Cette attente d'un libérateur a-t-elle pris naissance lors de la déportation à Babylone : simple désir politico-religieux ?
Que Matthieu ait cherché à démontrer que Jésus est le Messie annoncé par l'AT est normal puisqu'il s'adressait à des juifs à convertir. Par contre, pour tous les autres peuples de la Terre, ce titre n'avait pas de sens.
La nature divine de Jésus me parait autrement plus essentielle qu'un titre de messie, mais Il ne l'a pas revendiquée, la laissant même dans l'ombre, contrairement à son appel à comprendre Dieu comme Père débordant d'amour.
Jésus et la croix
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- Version n° 5 du 11-08-2024
Jésus a suscité autant d'admiration que de fureur : la foule qui l'accompagnait pour entrer dans Jérusalem n'est sans doute pas la même que celle qui a réclamé sa mise à mort sur incitation des autorités religieuses de l'époque.
Ce n'est pas Dieu qui a voulu la Croix, ce sont les circonstances : le moyen alors employé pour les gêneurs. Pilate (un dictateur si cruel et cupide que l'empereur fini par l'exiler en Gaule) aurait pu décider de le bannir ou de le jeter en prison, mais, vis-à-vis de Rome, il ne voulait pas voir le peuple s'agiter (pas d'émeute !).
Il a fallu un courage certain à Jésus pour décider de tenir tête aux autorités religieuses d'alors (une lapidation ne demandait pas un long jugement). Par contre, Il n'a pas résisté au pouvoir politique des romains.
Jésus n'a pas voulu la Croix. Elle n'a pas été le choix de Dieu-Père, mais d'hommes qui pensaient que cela ne pouvait plus durer que Jésus ose remettre en cause leurs manières de penser et d'agir, Il a accepté une des modalités d'exécution des condamnés de son époque : quelle que soit la façon dont Il aurait terminé sa vie, Il nous aurait sauvés parce que, dans la Trinité, Il est révélateur du chemin vers l'Amour du Père. Il est venu pour dire la primauté de cet amour et, après avoir accepté la mort, confirmer la poursuite de la vie lors de la résurrection.
On peut lire que Dieu a voulu la Croix. Ne peut-on penser que le Père-Amour, respectant la liberté des hommes qui ont condamné Jésus, n'a pas voulu les empêcher d'exprimer ce qui leur paraissait justifié selon les mœurs de l'époque : le résultat est la même crucifixion, mais la motivation est inversée et me semble plus acceptable ?
La volonté de Dieu Père a été de ne pas empêcher et non de provoquer …
Jésus et son corps
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- Version n° 5 du 22-03-2024
Les idées exprimées par Michel Henry dans l'introduction de "La question de l'incarnation" et ses observations sur les trois corps m'ont conduit à réfléchir à ceux de Jésus.
- Son corps "organique", perçu par les tiers, ne présente habituellement aucune particularité qui aurait été remarqué par ses interlocuteurs. La seule exception est le moment de la transfiguration.
- Son corps "biologique", matériel, n'est pas "normal" si l'on admet qu'il n'a pas eu besoin du chromosome Y d'un père biologique ou alors que c'est le Saint-Esprit qui l'est devenu …
- Son corps "subjectif" intériorisé est plus complexe : Jésus se ressent, semble-t-il, comme tous les hommes. Il a soif avec la samaritaine, il a de la peine avec Lazare, il souffre sur la croix, … . Je pense que sa conscience d'homme n'a que progressivement réalisé qu'Il est Dieu, le fils du Père. De ce point de vue, Il est pleinement homme, mais Il a aussi des capacités de pénétrer le cœur de tiers qui dépassent la simple empathie ou de connaissance d'événements à venir ou de pouvoir sur une tempête ou de provoquer une multiplication de pains ou … Je l'imagine donc effectivement doté de toutes les possibilités d'un homme (vrai homme), mais pas uniquement : Il a, avec son corps d'homme, des pouvoirs qui vont au-delà.
Il y a aussi le corps glorieux de Jésus lors de la transfiguration : "son visage resplendit comme le soleil, ses vêtements devinrent blancs comme la lumière".
Faut-il y voir une analogie avec la lumière blanche intense qui n'éblouit pas qui a été décrite dans nombre d'expériences de mort imminente : un phénomène de même nature ? Une préparation à recevoir son corps "ressuscité" ?
Jésus ressuscité
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- Version n° 4 du 22-03-2024
Après sa mort, Jésus s'est montré plusieurs fois sous une étrange forme corporelle que l'on ne reconnaît pas toujours spontanément, qui apparaît et disparaît …
Je pense que le fait qu'il se montre alors vivant est plus important que sa manifestation sous une apparence corporelle qui ne semble vraiment pas constituée de la matière habituelle qui forme notre univers …
Et pourtant la liturgie célèbre plus le Ressuscité que le Vivant …
Qu'en sera-t-il pour nous de notre "corps glorieux" ?
Jésus et la passion
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- Version n° 5 du 20-03-2024
Lors de la messe, l'expression " … Au moment d'entrer librement dans sa passion … " ne laisse perplexe.
En premier lieu, il ne peut s'agir d'un choix joyeux (Jésus n'est pas masochiste !). Il s'agit d'un choix délibéré, mais qu'il faut nuancer. Il n'a pas choisi la Croix, il l'a acceptée en renonçant, librement, à son pouvoir divin qui lui aurait permis de l'éviter … comme le lui ont rappelé des passants. Né à une autre époque ou dans un autre pays, sa condamnation aurait été autre : pendaison, fusillade, guillotine, injection, … : la croix elle-même doit être relativisée.
C'est Pilate qui a choisi l'instrument de la condamnation à mort de Jésus : cela aurait pu être une décapitation comme le Baptiste. A partir du moment de la sentence, Jésus dans sa dimension humaine n'est plus libre.
D'où vient cette expression et depuis quand est-elle employée ? Je n'en ai pas trouvé trace dans les évangiles, mais je ne les connais pas à fond ! Pourquoi l'avoir mis en tête de la formule de la consécration : je ne perçois pas son intérêt (!) au moment d'instaurer l'eucharistie, c'est-à-dire la Cène, la passion n'a pas commencé …
En attendant, je pense que cette expression n'est pas tout à fait exacte.