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Un dogme du capitalisme est de proclamer que la finalité de l'entreprise est de "faire du profit" avec, pour certains, la perversion supplémentaire qu'elle doit maximiser les versements à l'actionnaire. C'est de ce paradigme qu'il faut sortir.

En fait, la vraie finalité de l'entreprise n'est pas de faire du profit, mais de créer de la richesse, de la valeur à partir des moyens dont elle dispose : personnel et capitaux.
A l'issue de la création de la richesse, se pose le problème de son partage entre les acteurs : fournisseurs, salariés, actionnaires, état, clients, autres environnants, … Dans le système capitaliste, le principe est que chacun en tire le plus qu'il peut et que l'actionnaire décide de l'attribution de ce qui reste  … ce qui lui permet alors de tirer la couverture à lui au besoin par l'intermédiaire d'une direction générale qu'il domine via le conseil d'administration qu'il nomme.

L'avantage du capitalisme est qu'il pousse à la performance (efficacité et efficience) par l'aiguillon de la concurrence (ce qui manquait, manque encore parfois, dans le monde fonctionnarisé) et l'autorité qui doit veiller au respect de l'intérêt général ou commun, doit y mettre des garde-fous, mais comment faire lorsque l'entreprise est multinationale ?

Le capitalisme financier n'amasse qu'en jouant sur la variation des cours. Il devrait être encadré (mais comment ?) tout en maintenant son rôle de régulateur de ces mêmes cours.
Il n'est pas créateur de richesse lorsqu'il ne joue que sur les différences de cours de bourse, mais il a aussi un aspect plus néfaste lorsqu'il prend le pouvoir dans une entreprise avec le seul objectif de lui pomper le sang (ses réserves) voire de l'endetter pour verser des dividendes quitte à la pousser à la faillite en laissant l'ardoise à d'autres.

J'ai beaucoup prêché à mes ouailles que pour réussir, il fallait non pas plumer ses clients, mais les aider à s'enrichir, que le défi n'était pas de leur vendre sa camelote, mais de le convaincre de l'acheter : un renversement de perspective.

Anecdotiquement, lorsque je rencontre un manager persuadé qu'il doit trimer pour augmenter le profit fait par son entreprise, je lui propose de demander une réduction de sa rémunération, ce qui augmentera d'autant ce résultat … cela le conduit généralement à se poser des questions.