L'évolution, sous l'action des forces initiales, a progressivement combiné les particules élémentaires stables d'une manière de plus en plus complexe, ayant conduit, selon les lois de la physique, à l'hominisation. Sur le temps long, on constate bien des progrès de cette humanisation … même si bien d'autres restent à faire.
Avec celle-ci a émergé la conscience, dont je pense qu'elle a commencé par une perception diffuse de l'amour avec, en conséquence, la liberté qui permet de choisir et par là d'influer sur ce que sera l'avenir.
Il revient à l'humanité d'humaniser ses comportements en tenant compte non seulement des autres hommes, mais aussi de toute la nature. C'est ce que toutes les civilisations, depuis les plus anciennes, ont cherché à faire en instaurant des règles de vie en société et en explicitant leur vision du transcendant.
En quelque sorte, l'homme a reçu en partie les commandes du futur de notre Terre. Certes, son pouvoir sur son environnement reste contraint par les lois naturelles, mais (tel le froissement d'aile de papillon) des décisions marginales peuvent provoquer des orientations nouvelles majeures.
Le Verbe est allé un pas plus loin : en révélant que Dieu est Père, débordant d'Amour, il a introduit l'appel à l'amorisation (un mot de Teilhard de Chardin) universelle qui est d'ordre spirituel : c'est notre mission !
Peut-on espérer que l'humanisation progressive des relations se doublera effectivement d'une amorisation croissante qui est une attitude bienveillante vis-à-vis de tout être ?