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Lorsqu'il y a des points de vue différents entre science et religion (création du monde, apparition de l'homme, âme immortelle, miracles, Eden, … ), on peut distinguer différents cas :

  • La science a accumulé nombre d'indices cohérents avec son hypothèse : la religion doit revoir sa manière de comprendre les choses. Cela me paraît être le cas pour la création du monde à partir du Big Bang plutôt que selon la Genèse ou l'Eden.

  • La science ne trouve pas cohérent avec une tendance générale de la nature une croyance, mais n'a pas d'autre argument de penser qu'elle est peu plausible comme une intervention de Dieu dans l'histoire en violant les lois de la nature (création soudaine de l'homme puis de la femme, conception virginale de Jésus, multiplication des pains, … ).
    Il serait sage que la science maintienne son point de vue en reconnaissant que ce n'est pas une affirmation, mais une croyance contestable. De son côté, la religion devrait laisser le doute flotter en faisant une simple préférence de sa croyance.
     
  • Des scientifiques contestent des croyances, mais la science n'a aucune expérience du sujet ou ne sait ni expliquer le phénomène ni le réfuter (immortalité de l'âme, des guérisons miraculeuses, revitalisation de Lazare, libre arbitre, … ), la science doit se taire et la religion admettre que c'est une conviction qui peut ne pas être partagée par tous.

Les scientifiques qui sont un peu philosophes ont la prudence face à un phénomène, soit d'avouer qu'ils ne savent comment l'expliquer, soit de préciser que la théorie du moment qui en décortique le mécanisme peut évoluer si un fait nouveau la remet en cause.

Les théologiens, souvent à partir d'indices tenus, en déduisent des conclusions plausibles qui sont trop souvent transformées en dogmes certains que l'on ne peut remettre en cause … ce qui me paraît une entrave à la liberté de conscience et même à la logique. Pourquoi l'église ne se contente-t-elle pas d'exprimer le point de sa compréhension du moment ?