Il faut distinguer le mal moral et le mal physique.
Pour le mal moral, plus ou moins volontaire et/ou conscient, il y a celui causé à un tiers inerte (atteinte à la nature) et celui atteignant un être vivant doué d'une sensibilité et celui que l'on subit (avec le problème du pardon nécessitant normalement au moins des excuses).
Ce mal moral est la conséquence de la liberté, fruit de l'Amour. Il n'y a pas de liberté sans choix à faire entre le bien et le mal et il arrive que l'on choisisse ce dernier. Dans ce cas, il génère la peine de celui qui en est l'objet, qu'il s'agisse de Dieu, d'un humain ou de tout autre être sensible.
Dans l'idéal, ces peines sont évitables … si l'homme était un être idéal : en quelque sorte, cette souffrance n'est pas inéluctable.
La peine a un lien avec l'esprit, car il est une conséquence du libre arbitre.
Pour le mal physique regroupant aussi bien celui généré par les soubresauts de la nature (tempêtes, tremblements, sécheresse, inondations, … ) que par les assauts contre la vie physique (maladie, mort, … ) ou psychique (désespoir, mal-être, … ). Il est cause de douleur.
Scientifiquement, il s'agit d'une simple réaction physico-chimique pour atteindre un état plus stable des molécules, mais il peut interférer avec la sensation qui est inéluctable et incommunicable à un tiers.
La douleur a un lien avec l'âme, car elle implique la sensibilité.
Face au mal, quelle peut être la réaction humaine ?
Pour le mal moral, il faut espérer que l'humanisation en viendra à bout, mais il ne faut pas être pressé ! Dieu n'est pas à l'origine du mal, mais pour respecter la liberté de l'homme, Il le tolère. Il s'interdit de nous en délivrer, mais Il propose sa grâce pour faire progresser l'amorisation qui fera disparaitre ce type de mal : ce sont les hommes qui le vaincront … avec l'aide du Paraclet !
Pour le mal physique, on peut essayer de s'armer de patience face à l'inéluctable, ce qui n'empêche pas de penser que des forces spirituelles peuvent non seulement être un support, voire être capable d'intervenir, fort rarement, pour modifier le sens de l'évolution naturelle.
Il n'en reste pas moins incompréhensible qu'un Dieu qui Aime sa création ait conçu un système permettant cette douleur …
Une hypothèse : c'est pour autoriser une possible remise en cause d'un Dieu Amour qu'elle existe. La légitime incompatibilité de la douleur se justifie alors par la volonté de respecter notre liberté, fruit de l'amour : ne rien imposer, mais c'est, trop souvent, payer cher !
Conclusion : un peu de sémantique pour la souffrance que je divise en peine morale évitable et compréhensible et douleur morale ou physique inéluctable dépassant notre entendement.