Nous pensons être dans le vrai lorsque, ayant posé des postulats, prémisses ou axiomes fondamentaux plausibles, en somme les hypothèses de départ, nous en déduisons par le raisonnement des conséquences … qui ne sont pas plus certaines que ces bases initiales ne le sont.
C'est vrai des sciences exactes et les mathématiques sont les plus sûres d'entre elles, encore que la géométrie Euclidienne, par exemple, repose sur un postulat certes plausible, mais qui n'empêche pas de bâtir une autre géométrie tout aussi sensée sur le postulat inverse …
La raison nous permet d'être convaincu de pouvoir conduire des déductions justes qui peuvent conduire à des conclusions nettes.
La Vérité n'est pas fluctuante, mais elle reste inatteignable. Nous la percevons de moins-en-moins mal au fil des millénaires. Que pensera l'humanité dans un million d'années ?
La vérité est comme la vie : elle progresse inéluctablement malgré un cheminement tortueux qui n'exclut pas les retours en arrière … momentanés.
Une image qui me parle : ce que je comprends est la surface d'un cercle, mais ce que j'ignore en est son périmètre : plus j'apprends, plus le cercle s'agrandit, mais j'accrois aussi la perception de ce que j'ignore ! Au fond, un savant ne fait que connaitre mieux que d'autres l'étendue de son ignorance !
Il faut reconnaitre que, face aux phénomènes naturels qui semblent au départ bien mystérieux, les hypothèses qui fondent la mécanique quantique (quatre forces pilotant une poignée de particules) permettent ensuite d'en comprendre une énorme quantité en conjonction avec la relativité générale : les bases de départ paraissent justes parce que le résultat de leurs conséquences se vérifie expérimentalement. On a un système cohérent.
Le Siècle des lumières a bien pensé qu'il faut pousser la raison au maximum de ses possibilités, mais du fait de la censure et de l'environnement culturel d'alors, ce fut souvent sous une forme voilée ou indirecte. Nous n'en sommes plus là dans notre monde occidental et nous pouvons exprimer nos pensées sans autre crainte que d'être dans l'erreur.
Par contre, il est illusoire de croire que la raison peut tout comprendre : certaines questions sont sans réponse certaine ou insolubles et toute une facette des capacités humaines lui échappe : intuition créatrice, suggestion par la poésie, la musique ou … , questions eschatologiques, … . Tout l'univers du "peut-être" lui échappe.
Nous vivons une période passionnante de changement … poussons le dans le bon sens, mais quel est-il ?
Après l'hominisation par la nature, avançons dans son humanisation universelle par la conscience avec l'amorisation à l'horizon par la spiritualité !