Ces deux mots me paraissent entachés d'une connotation légèrement négative …
Pour pouvoir exercer la miséricorde cela suppose, en effet, qu'auparavant qu'il y ait eu une faute. Il ne s'agit pas, pour autant, de minimiser son importance dans le dessein de Dieu ou d'en sous-estimer la difficulté d'en faire preuve nous-même.
La compassion pour sa part, suppose une peine préalable qu'il s'agit de ressentir, par empathie, à l'image de celui ou celle qui en souffre : elle ne sous-tend pas explicitement qu'il faille agir pour la soulager … Elle est de l'ordre de l'émotion – peut-être par projection sur notre propre personne plutôt que, vraiment, dans le souci de l'autre.
L'une et l'autre ont une base plus profonde et plus essentielle qui est l'amour de l'autre.