Comment le libre arbitre peut-il être compatible avec les lois fondamentales qui conditionnent l'évolution de l'univers ?
Il est vrai que la vie et ses caractéristiques (mobilité, sensibilité, émotions, sentiments, conscience - compréhension puis réflexion -, spiritualité, amorisation) ne découlent pas de ces lois fondamentales même si des phénomènes de ce type les accompagnent …
L'évolution de la matière est inéluctablement encadrée par les lois de la Mécanique Quantique et celles de la Relativité Générale. Toute activité humaine, même la spiritualité (la plus élevée) est accompagnée de phénomènes physico-chimiques : est-ce la pensée qui déclenche l'évolution de la matière ou est-ce cette dernière qui commande ? En d'autres termes, l'homme est-il libre ? Si oui, comment peut-il commander à la matière ?
Comment concilier le respect de ces lois fondamentales qui sont déterministes avec la liberté, voire le libre arbitre qui apparait au stade avancé des êtres vivants ? Cette liberté suppose que l'on puisse diriger une portion de la matière vers où l'on veut et non vers où elle irait spontanément. Comment cela est-il possible ?
En science physique, il y a plein d'ambiguïtés, d'imprévisibles, … ambiguïté avec la double facettes (telle le dieu Janus) du comportement des particules élémentaires qui se comprend selon les cas à partir d'une conception ondulatoire ou corpusculaire. Elles sont ce qu'elles sont, mais leur comportement les fait paraître comme matérielles ou immatérielles.
Sous sa forme ondulatoire, un flux de corpuscules après avoir traversé deux fentes diffracte dans toutes les directions, mais statistiquement guidé pour former des franges. Par contre, pour une particule donnée, on ne sait pas anticiper où se situera son impact. On qualifie ce fait du mot "indéterminé", mais n'est-il pas plus juste de dire imprévisible qui n'empêche pas que la trajectoire individuelle puisse être déterminée …
C'est au moment de la mesure que la trajectoire se révèle : on ne sait pas l'anticiper.
A dire vrai, c'est au niveau d'une population qu'elles sont statistiquement déterminées pour former des franges : qu'en est-il au juste au niveau individuel ? La particule qui se comporte comme une onde, semble disposer d'une sorte de "proto-liberté encadrée".
Sous sa forme corpusculaire, une particule peut muter d'un état à une infinité d'autres qui ne sont pas quelconques, mais sont prédéfinis (une des combinaisons linéaires de deux ou plus de ses états antérieurs) sans que l'on sache pour autant quelle est la cause qui, à un instant donné, fait que l'un de ces états est sélectionné sinon que collectivement une masse de particule respecte une loi de probabilité de distribution dans l'espace. A ce stade de nos connaissances, la science dit que l'on est face à un phénomène aléatoire (peut-être serait-il plus juste de dire incompris). La particule paraît, ici aussi, disposer d'une sorte de "proto-liberté encadrée".
Ne peut-on imaginer que, dans le cas des êtres vivants les plus évolués, la cause qui oriente le corpuscule est un "effet de sa liberté" qui présélectionne celui de l'état suivant ou du point d'impact qui conduira à l'évolution souhaitée ?
Il faut évidemment que cet "effet" agisse simultanément sur toutes les particules concernées du système macro que l'on veut faire évoluer dans un sens "librement" voulu : beau travail de synchronisation, car il faut faire évoluer la moyenne statistique de l'évolution !
Cette propriété de l'esprit de pouvoir orienter l'évolution des particules permettrait aussi de trouver possible les miracles inexplicables comme la multiplication des pains : le vouloir de Jésus oblige les particules à s'assembler pour former ce qui est demandé.