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Depuis quelques années, je me suis beaucoup documenté, en particulier via des dizaines de MOOC, pour étendre mon champ de connaissance dans toutes sortes de domaines. L'ouverture d'esprit me semble en effet une attitude de base essentielle.

J'ai ainsi exploré les sciences exactes (mécanique quantique, relativité générale, théorème de Gödel, astrophysique, biologie, archéologie, nanotechnologies, géologie, … ) ou humaines (psychologie, sociologie, anthropologie, économie, morale, … ), mais aussi philosophie et théologie. Pourquoi ?

C'est pour chercher à me bâtir une vision globale cohérente de toutes ces facettes.

  • La physico-chimie explore la manière dont on imagine l'univers en explicitant la façon dont interfère la matière avec elle-même et l'énergie dans une évolution permanente pour d'une part trouver un équilibre plus stable à long terme et d'autre part élaborer des ensembles de plus en plus complexes, mais en équilibre précaire et à durée de vie limitée.

  • Les sciences humaines permettent de dépasser le rationnel et la conscience pour prendre en compte l'irrationnel et l'intuition, voire l'irréfléchi et … la pensée vagabonde.

  • La philosophie aide à exprimer d'une manière plus juste ce que l'on a compris tout en faisant sa place aux affirmations indécidables, c'est-à-dire indémontrables et irréfutables.

  • La théologie cherche à percer le mystère de la cause première et de la fin-dernière avec le danger de s'enfermer dans de sécurisantes affirmations dogmatiques censées exprimer une vérité totale et définitive alors que nombre d'entre elles sont du domaine du peut-être.

Articuler raison (sciences, philosophie, … ) et théologie en un ensemble cohérent : voilà mon objectif.
La théologie qui est au sommet de cet ensemble doit accepter que son champ commence, provisoirement peut-être, lorsque les autres disciplines sont arrivées au bout de leurs possibilités du moment.

Formulé d'une autre manière :

Toutes les études que je mène depuis quelques années en suivant des cours universitaires sur Internet (80 MOOC) dans les domaines sciences exactes ou humaines, philosophie, théologie, me conduisent à bâtir une compréhension globale partielle, mais cohérente entre ces trois pôles.

Ses piliers sont les suivants :

  • Il n'y a pas d'amour sans respect de la liberté de l'autre. De Dieu émane de l'Amour pour les êtres humains (et même sa création) : Il s'impose de respecter la liberté de ses créatures. Il n'y a pas de liberté sans possibilité de choix : Dieu nous donne de pouvoir choisir en particulier entre le bien et le mal : le libre arbitre.

  • Pour la souffrance, je distingue la peine et la douleur.
    Le premier est ce que l'on subit de la part d'un autre, conséquence de son libre choix : je comprends donc que la peine est inévitable tant que l'Amour n'est pas devenu universel, mais le mécanisme par lequel cette possibilité est compatible avec les lois de la physique m'échappe presque complètement, même si j'ai une explication qui me parait plausible.
    La peine est en lien avec l'esprit, car elle implique le libre arbitre.

    La seconde est la conséquence des lois de la nature que ce soit les catastrophes naturelles (conséquence de la recherche d'une meilleure stabilité moléculaire) ou le résultat de l'effondrement plus ou moins complet (maladie ou mort) de l'invraisemblable château de carte de l'empilement moléculaire d'un organisme vivant.
    Je comprends leur caractère physiquement inéluctable, mais ne saisit pas comment le concilier avec l'Amour de la création …
    La douleur est en lien avec l'âme, car elle implique la sensibilité.

  • La science vise à expliciter les règles de fonctionnement de la nature telles qu'elles ont été (génialement) conçues par le Créateur. De nouvelles théories surgissent périodiquement. Le plus souvent, elles présentent un degré d'abstraction supérieur aux précédentes permettant d'expliquer des phénomènes jusque-là mystérieux. La théorie ancienne devient un cas particulier.

  • La philosophie aide à penser juste. Elle aussi progresse : après celle d'Aristote reprise par Thomas d'Aquin qui affirme qu'une chose est ou n'est pas, on a maintenant compris qu'il y a aussi la possibilité du "peut-être". La certitude est-elle possible ? La conviction certainement … jusqu'à ce que des faits nouveaux conduisent à la remettre en cause.

  • La théologie relève fondamentalement du domaine des affirmations qui ne sont ni démontrables, ni réfutables, mais elle doit accepter de respecter les conclusions de la science et les règles de la logique.
    Ce qui me gêne beaucoup dans plusieurs dogmes de notre religion catholique est le manque de rigueur de certains d'entre eux dans leur expression sinon dans leur concept ainsi que des incohérences aussi entre certains d'entre eux. D'autres ont des fondements très tenus …
    Des autorités passées ont transformé, me semble-t-il, des intuitions en certitudes dogmatiques (sous l'inspiration du Paraclet… qui ne respecterait alors plus la liberté des concepteurs : Il essaye d'éclairer, mais laisse décider).