Un postulat (un principe que l'on pose comme vrai sans chercher à le démontrer) : de Dieu émane de l'Amour pour sa création.
Un axiome (une affirmation non démontrée, mais paraissant plausible et même possible) : il n'y a pas d'amour sans respect de la liberté de l'autre.
Des conséquences :
- Pour l'homme :
Sa liberté s'exprime par le libre-arbitre de sa conscience réflexive qui lui permet de décider de choisir volontairement contre ses envies.
Lorsqu'il doit faire face entre des options paraissant également tentantes, l'enjeu de sa confrontation au choix sera souvent d'importance secondaire, mais aussi parfois, de devoir se trouver face au bien et au mal en compagnie de la concupiscence.
Dieu s'impose de toujours respecter la liberté des humains. Il s'interdit de nous obliger, mais Il propose : la foi est l'acceptation de cette offre. - Pour l'animal :
Soit il suit son envie du moment si elle est nette et si aucune contrainte extérieure ne la contrarie, soit lorsqu'il est face à plusieurs opportunités, il semble opter selon une règle qui semble aléatoire qui est la forme de liberté donnée à sa conscience. - Pour les végétaux et la matière inerte :
Leur évolution est totalement soumise aux seules lois de la nature et les végétaux y incluent des règles découlant de leur ADN.
Leur liberté ne se situe-t-elle pas alors dans la manière dont une particule qui va changer d'état sous l'effet d'une évolution de son environnement, se trouve face à une infinité bien déterminée de possibilités dont une seule, choisie d'une façon qui nous parait aléatoire, sera son avenir.
Dans une formulation chrétienne : puisque Dieu nous aime, il s’impose de respecter notre liberté qui s’exprime lorsque notre volonté effectue un choix avec l’aide de la grâce reçue du Paraclet sous forme d’un conseil.
Reste que certains phénomènes paraissent peu compatibles avec le postulat ci-dessus. Comment admettre qu'un Dieu dont émane de l'Amour pour ses créatures, puisse permettre leur souffrance ?
La réponse se trouve, pour une part, dans l'axiome : pour respecter notre liberté, Dieu s'oblige de permettre à l'homme de remettre en cause ce postulat par sa conscience réflexive. Il doit y autoriser une apparente incohérence pour que l'on puisse raisonnablement en contester la vérité.
La souffrance présente deux facettes :
- Une peine générée par l'action d'un être humain est la conséquence malheureuse de son choix permis par … sa liberté.
- La douleur, résultat de la mise en œuvre des lois de la nature, reste apparemment injustifiable, sauf à admettre que c'est la folle expression du respect par Dieu de notre liberté … au nom de son Amour pour nous ! Nous comprendrons probablement lorsque nous aurons rejoint notre éternité.