Le désir …
Lorsqu'il est considéré comme licite, il n'y a pas d'objection à le satisfaire à condition … que l'on en ait les moyens !
Si le contexte du moment l'estime illicite, il va avoir deux causes différentes :
- La concupiscence que nous générons en nous-mêmes.
- La tentation qui provient d'une source extérieure à soi.
La concupiscence est cette pulsion innée en chacun qui génère nos envies de choisir parfois le mal en le trouvant alors attractif : c'est une dimension fondamentale de la nature humaine conséquence de la liberté reçue comme fruit de l'Amour sous la forme du libre arbitre qui lorsqu'il est face au bien et au mal (l'un et l'autre attirants) a le choix. Le tiraillement qui en résulte est le résultat de la concupiscence … cette attirance pour les satisfactions matérielles.. Mais toutes les envies, loi de là, ne sont pas mauvaises !
La tentation est alors considérée comme une offre qui se veut attirante proposée par un tiers (autre humain, esprit mauvais (?), …). Celui-ci peut émettre cette proposition aussi bien en toute innocence (voire inconscience) que pour provoquer le désir, que ce soit en tout bien tout honneur que pour entrainer dans le mal, fruit alors de la concupiscence de cet émetteur.
Lorsque la tentation est présentée par un autre humain, il est souvent possible d'identifier l'émetteur, mais s'il s'agit d'un "esprit" (mauvais évidemment) comment savoir si ce n'est pas simplement l'objet de notre concupiscence ?
La forme est strictement la même me semble-t-il : une pensée désirante, un phantasme attirant, … .
Une telle offre peut être trouvée attirante par le destinataire, mais pas par un autre. Pour le premier, lorsqu'elle est mauvaise, c'est une conséquence de sa concupiscence.
L'intervention en nous d'un "esprit", bon ou mauvais, me parait indiscernable d'une idée générée par notre liberté, mais dans tous les cas, c'est à notre conscience de décider … bien souvent dans un brouillard plus ou moins opaque.
Une concupiscence et une tentation forment un couple indissociable pour être efficace. Une tentation émettrice qui ne rencontre pas une concupiscence réceptrice est stérile.